mardi 17 mai 2011

Je sais pas pour vous mais moi elle me fait flipper cette affaire DSK parce qu'elle me montre à quelle point ma vision d'une affaire publique est dépendante du traitement que les médias en font.

Je suis de gauche mais je ne me sens représenté par aucun parti actuel. Néanmoins, DSK pourrait être plus ou moins un choix par défaut pour moi si je devais voter (moins pire quoi...). Ce qui fait qu'au moment de l'annonce du machin, je suis plutôt enclin à avoir envi de croire que c'est une mauvaise blague. Et puis l'image de la France dans le monde aussi, j'imagine que si c'était Sarkozy à la place, je sauterais pas au plafond non plus.

C'est donc sur ce vague point de vue que je reçois les informations de mes médias (Inter, lemonde.fr, BFM, Rue89, @si, canal +...) et force est de constater qu'hier ils sont plutôt complaisants limite mondieucesthorriblececomplot envers DSK. On a envie d'y croire avec eux parce que ça fait mieux, parce que c'est pas possible, un homme de cette envergure qui fait une erreur aussi grotesque. Et puis les preuves qui paraissent un bricolage des policiers américains (qui changent l'heure des faits parce qu'à 13h en fait il était dans l'avion...).

Et ce matin tout semble s'inverser. DSK est en prison, on se rappelle qu'il a déjà eu des soucis avec des affaires identiques par le passé, on serine à tout bout de champs que c'est un gros lourd qui oppressent les femmes quand hier c'était juste un séducteur. On commence à entendre des hommes politiques, même proches, qui disent en gros "par contre si c'est vrai nous avons une pensée pour la victime". Les médias commencent à accréditer doucement la thèse, comme pour nous préparer à un aveux dans les prochains jours. Du coup hier je sentais le coup monté et maintenant j'ai l'impression qu'on a à faire à un malade qui a rechuté.

Rester objectif et tenter de ne pas émettre d'avis tant que des vrais preuves n'ont pas été présentées, c'est difficile. Surtout que la justice américaine ne va pas aider avec ces procès à charge où le but est de s'attaquer aux individus pour les discréditer (que ce soit d'un côté comme de l'autre).

Finalement c'est peut être Carole Bouquet (oui...) qui aura trouvé le fin mot de l'histoire en disant hier soir au Grand Journal qu'elle voit dans cette affaire une espèce de suicide politique d'un homme qui finalement n'avait pas tellement envi d'être président de la République.

2 commentaires:

  1. Pour ma part, ce qui fait que je doute (ai douté ?) de sa culpabilité c'est plutôt la version qu'en donne la potentielle victime. Même s'il s'avère qu'elle a effectivement été violée, elle doit quand même bien exagérer les faits...

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  2. C'est marrant ce commentaire dans la bouche (enfin le clavier) d'une fille. Est-ce qu'on peut vraiment exagérer le traumatisme quand un mec te force à lui faire une pipe ?

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