vendredi 5 février 2010

Plus t'en as, plus t'en veux

Petit retour sur le tremblement de terre en Haïti qui me laisse un sentiment bizarre sur la nature humaine.

Au delà de la catastrophe en elle même et l'horreur d'un pays en miette et en sang, les réactions de certains survivants vis à vis de l'aide internationnale m'ont choqué.

Je ne comprends pas que des gens dans cette situation puisse critiquer une aide gracieuse parce qu'elle n'arrive pas assez vite ou bien qu'elle n'est pas assez bien organisée quand bien même cela soit vrai.

Je ne me formalise pas du fait qu'ils ne se mettent pas à la place des gens qui se retrouvent à organiser ce genre de mission avec toutes les difficultés qu'elles comportent ne serait-ce que pour gérer les équipes de différents pays qui n'ont pas les mêmes moyens, habitudes voir ne parle même pas la même langue. Ou encore la nécessaire protection des équipes sur place qui ne viennent pas aider pour se faire lyncher pendant une distribution de vivre par une population rendue hystérique par le manque de nourriture et d'eau.

A la rigueur, ne pas réfléchir à tout ça dans un moment pareil je comprends.

Mais merde, ce que j'arrive pas à comprendre c'est qu'on puisse à ce point dépendre des autres sans chercher à s'en sortir par soi même, aussi dur que ce soit. ça vient certainement de mon caractère qui fait que j'essaye toujours de me débrouiller tout seul sans même parfois avoir l'idée de demander de l'aide. C'est pas franchement toujours malin puisque je peux parfois perdre bêtement du temps.

Alors qui suis-je, sale petit con dans son canapé confortable devant sa télé, pour oser fustiger ces pauvres gens qui sont dans une détresse incroyable ?

Juste un mec qui trouve que, décidément, dans la vie faut savoir compter avant tout sur soi même et que l'aide gracieuse et spontanée, quelque soit sa forme et son contexte, ça se critique pas.

Au mieux, ça se refuse.