lundi 27 novembre 2023

Et là le mec écrit un article 10 ans plus tard

C'est fou la vie non ?

Aller si si je t'assure c'est fou.

C'est fou parce que je reviens ici 10 ans après et vous savez quoi ? Et bien il ne s'est pas passé grand chose. 

J'exagère ? Alors, on vit toujours dans un monde capitaliste qui fonce à toute vitesse dans un grand mur et ce malgré la grande parenthèse du COVID qui restera le seul vrai fait marquant du 21 ème siècle pour moi, car il a vraiment vraiment bousculé la vie de tout le monde; plus que le 11 septembre ou la crise de 2008. Il y a toujours des guerres de partout, encore souvent à cause de la religion. Bref, on apprend pas.

On vit toujours dans un monde qui fait un gros fuck aux générations futures et leur prépare une magnifique poubelle dans laquelle vivre (ou pas).

Et ce cynisme dont je fais preuve n'est pas juste pour le plaisir d'être négatif. Il se trouve que je suis à la croisé des chemins de décider si oui ou non je veux faire des enfants.

Je vois deux chemins : soit on se prend vraiment en main, on essaye de faire un maximum d'effort pour rendre notre planète plus vivable, soit on décide que c'est foutu et on baise et on picole jusqu'à la fin des temps.

Mais dans cette deuxième option, je fais pas d'enfant. Je vois pas l'intérêt de faire un enfant si c'est pour lui faire des gros fucks.

C'est ce que j'essaye de faire comprendre à ma copine qui, elle, semble vaguement avoir conscience du problème mais aucune envie de maltraiter son confort pour autant. Le problème c'est qu'à mon âge, j'ai plus le temps de savoir si elle sera capable d'évoluer dans le bon sens.

Il part dans tous les sens ce poste non ?

En fait je dis qu'il s'est rien passé pendant 10 ans sauf que pour moi tout s'est passé cette année. 40 piges, largué, rencontre, perdu ma maman. Putain d'année 2023. Elle restera pour le meilleur et pour le pire.

Donc oui c'est un peu le chamboulement existentiel après 10 ans de sommeil mou.

Est-ce que je suis vraiment à même de prendre cette foutue décision de faire des enfants dans cet état ?



mardi 26 novembre 2013

Dream come true

Marrant je reviens ici des années après et je retombe sur ça http://ernestpola.blogspot.fr/2011/04/beeeee.html

Et je viens justement de faire le premier voyage organisé de ma vie il y a peu. Une opportunité qui se présente. Un mélange de curiosité et d'à priori... et c'était génial.

Génial parce que le guide sur lequel nous sommes tombés étaient un vrai passionné de son pays et de son métier. J'ai eu l'impression de découvrir et de m'attacher vraiment à un pays en peu de temps, tellement plus que si je m'étais baladé sac au dos pendant 3 fois plus de temps.

Est-ce que cette expérience aurait été la même dans un contexte beaucoup plus "commercial" ? Aucune idée. Mais malgré le fait que beaucoup de chose sont expédiées et qu'on a l'impression de ne visiter que les coins à touriste, la relation avec le guide et l'échange qu'elle permet donne vraiment tout son sens à ce genre de voyage.

J'imagine que l'hébergement chez l'habitant dans un voyage sac à dos donnerait une expérience proche mais le côté professionnel du guide reste un atout car il a déjà réfléchis à ce qu'il veut partager pour faire connaître son pays.

Bref, plus d'à priori si l'occasion se présente.. encore que.. peut être celle de tomber sur un moins bon guide j'imagine.

jeudi 18 août 2011

Jeu Iphone : Baseball Superstars 2

Vous aimez le baseball ? Non bien sur. Qui pourrait aimer le baseball dans un pays où on en voit que dans les films américains (et encore jamais grand chose). Et bien moi j'aime le baseball mais pas du tout grâce aux américains. J'aime le baseball grâce aux japonnais et à l'anime Major.

La série Baseball Superstars sur Iphone développé par l'excellent studio Gamevil retranscrit justement une ambiance cartoon qui ne se prend pas au sérieux. Graphisme manga, personnages spéciaux, battes enflammées et compagnie tout en restant fidèle au sport. Pas besoin d'une formation de joueur de major ligue, on lance une partie et toute suite la magie opère. On tape, on lance, les commandes sont simples mais complètes. Le jeu est accessible, néanmoins, il faudra un peu d'entrainement avant de claquer un homerun car les lanceurs ne font pas de cadeaux !

Mais la partie que je préfère c'est le mode carrière. Choisissez votre spécialité (batteur ou lanceur), créez rapidement votre joueur (nom, couleur de peau..) et vous voilà dans la peau d'un novice prêt à faire ses armes dans la jungle du baseball professionnel. Outre les matchs qui se succèdent, votre coatch qui vous engueule ou vous félicite selon la qualité de votre prestation, ce qui m'amuse le plus c'est la partie "Sims" apparue dans Baseball Superstars 2. En effet vous allez également gérer la vie sociale de votre personnage entre les matchs : shopping, rendez-vous galant, collocataire etc .. On se croirait vraiment dans un manga. Mais toutes ses activités annexes n'ont qu'un seul but, vous aider à progresser autant en skills qu'en gloire pour devenir une véritable star du baseball adulée et surpayée (et oui faut bien acheter l'équipement !)

A vos battes ! et avec une version gratuite très suffisante pourquoi s'en priver ?

mardi 5 juillet 2011

Connaître ses parents en temps qu'homme (et femme) n'est pas aussi facile qu'on peut l'imaginer.

Quels sont vos premiers mots où même vos premières pensées quand on vous demande de décrire vos parents ? Forcément, c'est la relation que vous avez eu avec eux, l'éducation, qui revient. Mais les voir en tant qu'individus, comprendre leurs actes, leurs envies, leurs angoisses (...) méritent de se pencher un peu plus sur la question.

L'âge (et la distance) aidant, ma relation avec mes parents a vraiment évolué. Je m'intéresse beaucoup plus à eux car je sais qu'à travers ce qu'ils me disent et me montrent; j'en tirerai des infos sur celui que je suis.

Mon père a toujours été dur avec moi, dans le bon sens du terme. Exigeant serait plus exact. Et c'est un euphémisme que de dire qu'il est difficile de savoir ce qu'il pense. Aujourd'hui, mon éducation n'est plus (trop) en jeu dans nos rapports puisque j'ai suffisamment bien réussi pour qu'il me fiche la paix à ce niveau. Nous avons donc glissé vers une relation d'échange où je lui parle de ma vie et il me parle de la sienne, ce qui est complètement nouveau pour moi, même si j'ai mis du temps à m'en apercevoir. Il s'est ouvert à moi au fur et à mesure des années, me confiant parfois quelques sentiments et ressentis, ce que je pensais improbable de sa part.

J'ai hérité de son côté "roc émotionnel", cachant toujours inconsciemment ce que je ressens ou n'arrivant simplement pas à trouver une façon de l'exprimer. Mais grâce à lui, je pense pouvoir évoluer car lui a pu, et mieux partager avec ceux qui m'entoure et qui sont souvent frustrés de mon manque de sensibilité.

C'est marrant parce que je voulais écrire sur mon père et je finis par écrire sur moi.. si logique car quand je lui parle j'ai l'impression de me poser des questions à moi même. A cet individu si semblable et pourtant si différent de par nos époques et nos vies respectives. A ce grand monsieur ...  et je n'aurais de cesse d'essayer de me montrer à la hauteur de ce qu'il est et de ce qu'il représente tout au long de ma vie.

mercredi 8 juin 2011

Wii U

Wii U est donc le fameux "projet café" pour ceux qui avaient suivi les rumeurs concernant une nouvelle console de Nintendo.

Hormis la HD, c'est surtout la manette qui permet à Nintendo de tout casser une fois de plus. Une manette avec un gros écran tactile 6 pouces qui permettra notamment de jouer sans télé et même de continuer directement une partie commencée sur la télé (génial quand maman veut regarder Plus belle la vie). Finalement, quand on y réfléchit, c'est la suite logique de la DS adaptée en console de salon avec un écran pour "visualiser" et un écran pour "interagir". Mais en ajoutant à cela tout l'écosystème existant de la Wii, les nouvelles possibilités offertes sont énormes. Nintendo continue donc dans sa politique de console intelligemment conçue et innovante contrairement à ses concurrents qui, hormis le kinect pour être sympa, se contentent de consoles badass.

Il n'y a plus qu'à attendre 3 ans que Microsoft et Sony copient pour avoir la même chose sur leurs consoles.

Nintendo roxx

Pour ceux qui n’auraient pas encore vu à quoi ça ressemble, je vous conseille l'excellent site Game Kult.

mercredi 25 mai 2011

Requiem à l'anis

« Bordel je leur dis à chaque fois que je bosse pas le matin et à chaque fois c'est le même cirque. »

La grande silhouette balança le téléphone sur le vieux canapé en sky défoncé puis repartit à pas lents et mal assurés vers la chambre ponctués par un bruit sourd et un juron claquant au passage de l'entrebâillement de la porte.

Deux longues minutes plus tard, l'homme réapparu vêtu d'un jean noir délavé et d'une chemise rouge foncé à manches longues. Il se dirigea vers la table basse sous la fenêtre en maugréant et  en boitant légèrement du pied gauche.

« Je t'en foutrais des dealers qui payent pas à six heures du mat' ! Nan mais quelle connerie. Et bien sur plus de clopes. »

Toujours en grognant, il repartit vers la longue table en bois noir qui mangeait une grande partie de la pièce. En écartant plusieurs lettres encore cachetées et quelques boites de pizza, il finit par dénicher un paquet de Lucky et en tira une cigarette tordue qu'il alluma avec empressement. Il souffla longuement la fumée et parcouru la pièce du regard à la faible lueur du jour qui filtrait par les stores. Semblant commencer à émerger grâce à l'aide de la nicotine, il parut légèrement agacé par le  bazar qui régnait dans la pièce. A moins que ce ne soit de l'amusement.

« A 37 ans, il serait temps que je me trouve une bonne femme pour faire le ménage. Ça commence vraiment à craindre. Même les pouffiasses que je ramène du Rogers voudront bientôt plus foutre les pieds là-dedans. »

Retournant vers la table pour lâcher sa cendre dans un cendrier plein à ras bord, il avisa un verre de Pastis à moitié plein et entreprit de trouver un glaçon pour lui refaire une jeunesse. Ça compléterait son petit déjeuner avant d'aller bosser.

Son amour pour l'alcool laiteux lui avait valu le surnom de Tueur à l'Anis. Ils étaient même un bon paquet à croire qu'il était marseillais. Pourtant, sa tête de blanc bec normand n'allait pas vraiment pour étayer cette thèse. S'il restait une chose qui le liait encore à son passé, c'était bien son visage presque imberbe parsemé de tâches de rousseurs pâles. Malgré les quelques marques qu'avait laissé son métier, il faisait toujours 10 ans de moins que son âge. Difficile de croire que le gentil petit informaticien à lunette était devenu ce tueur froid et craint, et s'il revoyait ses amis de l'époque, ils auraient vraiment du mal à croire l'historie qu'il l'avait amené à devenir l'homme qu'il était maintenant.

Après avoir sifflé son verre d'un trait, il le claqua sur la table et le tintement des glaçons l'accompagna jusqu'au porte manteau où il attrapa une courte veste de motard en cuir élimée. Tirant une dernière bouffée sur sa cigarette, il la lança d'une pichenette dans la direction du cendrier et fit tourner la clef dans la serrure de la porte d'entrée.

« Ah merde ! Si je pars sans pétoire, je vais pas aller loin. »

Ouvrant une boite fixée au mur, il saisit un 45 et ouvrit le chargeur pour vérifier qu'il était fournit. Six balles pour deux dealers, ça suffirait largement. Il ouvrit enfin la porte et sorti en la claquant derrière lui.

La pièce retomba dans la torpeur tiède à laquelle son propriétaire n'avait laissé de son passage qu'un fin nuage de fumée et deux glaçons qui fondaient doucement dans un verre vide.

Soudain, déchirant le silence calme de l'aurore grise de ce matin de novembre, deux coups de feu retentirent dans la cage d'escalier. Le bruit de la chute d'un corps fut accompagné par celui de deux hommes qui dévalaient les escaliers en courant.

Le Tueur à l'Anis avait été surpris par quelques ennemis rancuniers et venait de boire son dernier verre. Dans son appartement, le cliquetis d'un glaçon tombant au fond du verre sonna le retour au calme, tandis qu'à quelques mètres de là, derrière la porte, un filet de sang coula doucement par la bouche du long corps maigre qui reposait stupidement en travers des marches.